Mangez-et-Taisez-Vous
2004-05-23 22:31:05 UTC
Est-ce uniquement les soldats américains qui torturent ?
Hocine Klioua, Tala Hamza - Béjaïa
23-05-2004
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Puisque le Daily Mirror a ouvert le bal au début de ce mois en dévoilant les pratiques inhumaines des soldats américains à la prison d'Abou Ghraïb, ce scandale ne peut nous laisser figés. Ainsi en lisant les extraits de la presse locale et étrangère, mon stylo fait ce flash-back en évoquant bien sûr les événements qu'a connus la Kabylie durant le printemps 2001, lequel nous a coûté plus de 124 valeureux martyrs et des centaines de blessés dont une partie sont handicapés à vie.
Mon actuelle intervention évoque plus particulièrement les scènes de torture et d'humiliation dans l'enceinte des sièges de commissariat et de gendarmerie que la presse écrite évoquait avec amertume, en particulier Le Matin, notamment dans son édition du 15 mai 2001. Dans cette édition, on était tous effondrés par le témoignage de Mohamed d'Azazga, chômeur âgé de 16 ans qui relatait les faits suivants : « Ils nous ont arrêtés et embarqués dans un fourgon A l'intérieur, nous étions une dizaine. Ils nous insultaient et proféraient des obscénités du genre nous "nous allons vous" » Il continue : « Devant, j'ai vu un jeune se faire tabasser à coups de poing. Dans un coin, un jeune subissait les tortures d'un gendarme qui lui arrachait les poils de sa barbe avec ses mains avant d'y mettre le feu avec un briquet. »
A Mekla, le témoignage du jeune Mohand Ouamar, 29 ans, sème le doute sur ce corps un peu spécial de sécurité. Il raconte : « Ils étaient six ou sept gendarmes, nous étions deux. Ils nous insultent et nous demandent de nous déshabiller, nous refusons. Un gendarme tire une rafale entre les jambes de mon camarade. J'ai pris peur et je me suis déshabillé »
Je veux bien arrêter là pour ne pas réveiller les esprits endormis par malheur.
Est-ce semblable à ce qui s'est passé dans les geôles d'Abou Ghraïb ?
Donc condamnons tout d'abord et balayons devant nos portes pour ensuite dépoussiérer devant son voisin. Certes, ce dernier mérite d'être à ses côtés, mais notre linge est beaucoup plus crasseux.
Hocine Klioua, Tala Hamza - Béjaïa
http://www.lematin-dz.net/polemiques/lire.php?ida=19249&idc=59&taj=1&refresh=1
Hocine Klioua, Tala Hamza - Béjaïa
23-05-2004
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Puisque le Daily Mirror a ouvert le bal au début de ce mois en dévoilant les pratiques inhumaines des soldats américains à la prison d'Abou Ghraïb, ce scandale ne peut nous laisser figés. Ainsi en lisant les extraits de la presse locale et étrangère, mon stylo fait ce flash-back en évoquant bien sûr les événements qu'a connus la Kabylie durant le printemps 2001, lequel nous a coûté plus de 124 valeureux martyrs et des centaines de blessés dont une partie sont handicapés à vie.
Mon actuelle intervention évoque plus particulièrement les scènes de torture et d'humiliation dans l'enceinte des sièges de commissariat et de gendarmerie que la presse écrite évoquait avec amertume, en particulier Le Matin, notamment dans son édition du 15 mai 2001. Dans cette édition, on était tous effondrés par le témoignage de Mohamed d'Azazga, chômeur âgé de 16 ans qui relatait les faits suivants : « Ils nous ont arrêtés et embarqués dans un fourgon A l'intérieur, nous étions une dizaine. Ils nous insultaient et proféraient des obscénités du genre nous "nous allons vous" » Il continue : « Devant, j'ai vu un jeune se faire tabasser à coups de poing. Dans un coin, un jeune subissait les tortures d'un gendarme qui lui arrachait les poils de sa barbe avec ses mains avant d'y mettre le feu avec un briquet. »
A Mekla, le témoignage du jeune Mohand Ouamar, 29 ans, sème le doute sur ce corps un peu spécial de sécurité. Il raconte : « Ils étaient six ou sept gendarmes, nous étions deux. Ils nous insultent et nous demandent de nous déshabiller, nous refusons. Un gendarme tire une rafale entre les jambes de mon camarade. J'ai pris peur et je me suis déshabillé »
Je veux bien arrêter là pour ne pas réveiller les esprits endormis par malheur.
Est-ce semblable à ce qui s'est passé dans les geôles d'Abou Ghraïb ?
Donc condamnons tout d'abord et balayons devant nos portes pour ensuite dépoussiérer devant son voisin. Certes, ce dernier mérite d'être à ses côtés, mais notre linge est beaucoup plus crasseux.
Hocine Klioua, Tala Hamza - Béjaïa
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--
Salututti,--
m a n g e z - et - t a i s e z - v o u s !
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