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Contrevérités
Par Tayeb Belghiche
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Le mépris de M. Abdelaziz Bouteflika pour les Algériens n’a pas de
limites. Lors de l’annonce de sa candidature pour un second mandat, il a
osé prétendre qu’avant 1999, date de son installation à El Mouradia par
les décideurs, les Algériens ne restaient pas au-delà de 18 h dans les
rues. Il veut dire par là que, grâce à lui, la paix est revenue à
travers le pays. Encore une autre tentative d’usurpation. Il veut voler
la victoire du peuple algérien dans sa lutte contre le terrorisme
islamiste. Nul n’ignore que c’est ce peuple qui a vaillamment résisté à
la violence terroriste. Les services de sécurité, tous corps confondus,
ont payé un lourd tribut pour éradiquer la violence intégriste. Ils ont
été appuyés dans leur combat par les patriotes, par les écoliers qui ont
continué à aller à l’école et les femmes à poursuivre leur travail
malgré les fetwas du GIA et de l’AIS. La résistance était multiforme. La
défaite de l’intégrisme armé était devenue inéluctable durant l’époque
où M. Liamine Zeroual était à la tête de l’Etat. Il était résolument
engagé contre «les mercenaires et les traîtres», comme il les appelait,
il avait atteint son objectif mais il n’a jamais cherché à tirer la
couverture à lui, faisant preuve d’une modestie légendaire. Depuis 1999,
les égorgeurs de bébés et de femmes sont devenus des «chevaliers», des
«Che» Guevara dans la bouche de l’homme qui a été coopté à la tête de la
Présidence de la République. Se rendait-il compte qu’il venait
d’insulter la mémoire de tous les martyrs victimes du terrorisme ? A
aucun moment, nous ne l’avons entendu rendre un quelconque hommage à ces
derniers. Il est vrai aussi, comme l’a relevé une grande figure de la
guerre de Libération, «il n’a jamais pleuré avec nous, n’a jamais jeté
une poignée de terre sur la tombe d’une victime du terrorisme, ne s’est
jamais prononcé». Durant les années sanglantes, il vivait entre la
Suisse et les pays du Golfe. Lors d’une récente réunion des avocats
arabes à Alger, le chef de l’Etat avait interpellé ces derniers en leur
disant : «Où étiez-vous quand l’Algérie était ensanglantée par le
terrorisme ?» L’un d’entre eux, un Tunisien, paraît-il, a répondu :
«Avec vous à l’étranger, M. le président.» C’est dire que tout le monde
connaît le rôle de chacun durant la décennie noire et que les
usurpateurs sont facilement décelables.
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